État Des Lieux – Nouvelle Version

État des lieux – Nouvelle version
Dialogues Interdits, ou les conversations subversives et légères de deux personnages abordant tous les sujets sexuels, même les plus tabous. Une série d’histoires complètes, dont les épisodes peuvent se lire dans n’importe quel ordre.
Un nouvel épisode chaque samedi matin à 9 H et chaque mercredi soir à 20 H.

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— Tout de même, j’aurais bien voulu que ça se concrétise, hier soir, avec cette Charlène…
— Une de perdue, dix de retrouvées.
— Le proverbe ne peut pas s’appliquer dans mon cas. Et d’un, je ne l’ai pas eu du tout, je ne peux donc pas l’avoir perdue. Et de deux, je n’en ai pas dix à retrouver, même hypothétiquement ! Je suis un sacré loser.
— Tu es encore un peu inexpérimenté et hésitant, c’est tout. Surtout hier, tu as trop bu.
— Ça désinhibe.
— Dans une soirée on boit pour se décoincer, pas pour se défoncer. Du moins en principe. Un, deux ou trois verres histoire de s’acoquiner plus facilement les uns aux autres, et tout se qui s’ensuit. Puis il y a ceux qui se laissent avoir, et qui vont au-delà. Tu voulais aller plus loin que prévu dans la rencontre, tu es allé plus loin que prévu dans l’alcool. Tu t’es trompé d’amante ! C’est la fille qu’il fallait choisir, pas la bouteille. La bouteille c’est la petite copine du pochetron.
— Certains ont les deux.
— Oui, avec les filles de caniveau. Qui se ressemble s’assemble… Un mec en sueur et ivre mort se tapera une nana en sueur et ivre morte. Charlène n’est pas de cette trempe. Elle est bobo, un peu précieuse. Pas trop, juste ce qu’il faut. D’ailleurs, c’est notamment ce qui t’a séduit en elle, non ?
— Si si.
— Prends plus soin de toi la prochaine soirée et tu auras toutes tes chances. En tout cas, tu les réduiras plus à zéro. Oublie pas : on devine l’état de ta bite en regardant l’état de ton visage.
— Hein ?! Je suis pas sûr d’avoir bien entendu.
— Je t’assure que tu as bien entendu.

Montre-moi quelle tête tu fais et je te dirai quelle queue tu as.
— Et c’est valable pour toutes les filles ? Elles devinent… ou croient deviner en nous matant ?
— Plus ou moins. Certaines n’en ont pas conscience. Nos relations sont bien plus terre-à-terre qu’on ne le pense. On n’ose pas se l’avouer et on se d de drague, de sentiments, de conversation ou que sais-je. En réalité, nous sommes très « animal », très instinctifs. Au fond de nous, on est quasiment comme des clébards qui se reniflent le derrière.
— Charmant…
— Faut que ton entrejambe évoque des parties qui respirent, qui sont dégagées… donc en bon état de fonctionnement. En bon état de reproduire.
— Comme si les filles d’Adopte Un Mec recherchaient un type pour leur faire des s !
— Parfois c’est le cas, en leur faisant un petit dans le dos. Bien plus commode et sympa qu’une banque de sperme. Quant aux autres… je t’ai dit, c’est de l’ordre du subconscient. Même si on baise avec capotes, on conserve l’instinct de rechercher l’organe parfaitement reproducteur, qui saura perpé l’espèce. Ce qui explique que si la taille compte, elle ne fait pas tout. Une petite bite propre et vigoureuse vaut mieux qu’une bite épaisse crasseuse et malade.
— C’est pas le top du glamour, ce que tu dis.
— Je ne dis pas ce que je pense. Ce n’est pas un point de vue, ce sont des faits. La vérité ! Tu préfères des mensonges tout cuits à la vérité toute crue ?
— J’aime encore mieux la vérité.
— Et puis, glamour… Tu l’es, toi ? Oh, je ne dis pas. En apparence oui, quand tu te sapes et que tu joues le séducteur. Mais c’est dans quel but. Emmener Charlène au Louvre, parler peinture, littérature ? Ou bien plutôt lui enfoncer ton engin dans la bouche, lui faire sucer tes boules, lui mettre des doigts dans la chatte ou le trou, et aussi et surtout la tringler jusqu’à en tomber d’épuisement ?
— Hum ! J’aime bien le Louvre. Lire, aussi. Maintenant évidemment… la dernière proposition est plus brutale, mais bien plus attirante.

— Et c’est bien normal. Du côté de la nana, c’est idem. C’est pour ça qu’elle a besoin de percevoir à travers toi des couilles douces, une verge performante et qui sent bon, un gland tout beau tout propre…
— Qu’est-ce que je devrais faire, selon toi ? Mise à part faire attention à la boutanche.
— Il faut que tu sois en forme. Un peu nerveux sans être hyperactif. Petit soin de la peau avant de partir, déodorant, parfum léger pour ne pas gommer non plus ton odeur de mâle. J’ajouterais : bien te nettoyer après le passage aux toilettes, ne pas enchaîner les boissons, même sans alcool, histoire de ne pas aller pisser toutes les demi-heures. Le mieux est de boire un litre d’eau chez toi avant.
— Et tout ça correspond à une bite qui donne envie ?
— Oui ! Celui qui fait tout le temps des allers-retours au petit coin égal sexe qui sent l’urine. Type mou égal couilles vides. Type vif et un peu nerveux égal couilles bien pleines. Assurance égal confiance en son sexe et en ses capacités sexuelles. Danse régulière égal capacités physiques okay, donc pas un gars qui s’endroit au bout de deux minutes de baise. Tiens, petite astuce supplémentaire : sois bien vif, puis fais mine d’être un peu crevé, fais une pause… Puis, reprends ton assurance et re-danses.
— J’ai compris. Signe d’un mec qui va pouvoir baiser, puis re-baiser dans la même nuit.
— Tout à fait.
— Quand j’y pense, c’est affreusement indécent. Se dire qu’une fille peut lire un garçon comme dans un livre ouvert ! Comme s’il était déjà nu devant elle !
— Que veux-tu… ça leur évite bien des mauvaises surprises !
— C’est pas infaillible non plus.
— L’essentiel n’est pas que la fille te juge correctement ou pas, l’essentiel est ce qui se passe dans son esprit. Une fois que tu sais, tu peux mener le jeu.

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